Le château de Villers-sur-Lesse se situe sur la commune de Rochefort, dans la province de Namur, et appartient à la Donation Royale même s'il ne connaît aujourd'hui pas d'affectation particulière. La demeure est construite en briques chauffées jaunes, en pierres bleues et en ardoises. Elle est entourée de douves et on y accède via un pont, composé de trois arches, qui date de 1826. La superficie totale des possessions de la Donation royale s'étale sur 1.640 hectares composée du château, d'un parc attenant de 37 hectares, de plusieurs centaines d'hectares de bois et de la moitié des habitations du village.
Gravure du château par A. Vasse en 1840 (le château de Ciergnon est visible en arrière-plan) |
Initialement, les terres appartenaient aux seigneurs de Celles. Par le mariage en 1637 de Catherine de Celles avec Itel-Frédéric de Merode, elles passent alors aux comtes de Merode, seigneurs d'Ossogne-lez-Havelange. Ensuite, le domaine tombe dans l'escarcelle de cousins : les marquis de Merode-Deinze avant d'être vendu, avant l'année 1733, à Gédéon Desandrouin.
Gédéon Desandrouin est un riche magnat du verre, du charbon et de la métallurgie de la région de Charleroi. Il possède par ailleurs les châteaux de Lodelinsart, d'Heppignies et de Lombois. Il sera même élevé au rang de vicomte par l'empereur en 1733, peu avant de décéder en son château de Lodelinsart. Il avait épousé Marie de Condé, descendant par sa mère des maîtres-verriers italiens Colnetti qui une fois installé à Anvers avaient modifiés leur patronyme en Colnet.
A la mort de son père, c'est le vicomte Jean-Jacques Desandrouin (1681-1761) qui hérite du domaine. Il est d'abord marié à Marie-Charlotte de Houelle de Pommeray et épouse, en deuxième noces, Jourdaine Le Tirant de Villers, la fille du marquis Louis de Villers. Châtelain de Fresnes-sur-l'Escaut, il fonde en 1757 la Compagnie des Mines d'Anzin aux côtés du duc de Croÿ et du marquis de Cernay.
C'est par son fils, Pierre-Benoît (1743-1811), que passent les terres de Villers-sur-Lesse. Celui-ci a été grand-mayeur de Namur et chambellan de Sa Majesté Impériale. Marié à la comtesse Charlotte de Mac-Nény, il est le père de Juliette Desandrouin qui épousera en 1788 le comte Hilarion de Liedekerke-Beaufort. Juliette fut inhumée à Villers en 1836, en ayant cédé en 1822 ses droits à sa fille Maximilienne-Ermeline de Liedekerke-Beaufort. Cette dernière épouse le comte Alphonse-Ghislain de Cunchy, famille à laquelle passe donc le bien.
En 1857, le château est la proie des flammes et l'aile droite est reconstruite. Le roi Léopold II achète finalement la propriété en 1882 au comte de Cunchy, désirant en faire une résidence d'été pour les futurs ducs de Brabant. Par son achat, il entre également en possession de fermes à Villers-sur-Lesse, Jamblinne, Jambjoul, Génimont, Naron, Nafal et Vignée, dont il désire en faire des fermes modèles. Son vœu quant à l'affection du château sera exaucé puisque quelques années plus tard, le prince Léopold et la princesse Astrid, alors ducs de Brabant, en feront leur résidence de villégiature en Belgique de 1930 à 1934.
Il serait de tradition que la reine se rende chaque année au château le temps d'un week-end avec des amis et de membres de la noblesse pour une partie de chasse. Je ne sais pas si la tradition est toujours aujourd'hui respectée. En d'autres temps, le château sert aux scouts ou à d'autres activités ponctuelles. Mais le château n'est pas ouvert au public, et l'on ne dispose pas de photos de l'intérieur.
Photo : Province de Namur) |
Le 4 septembre 2012, la reine Paola était présente (de façon très discrète puisque cette activité n'a pas été annoncée par le Palais) à une rencontre organisée au château de Villers-sur-Lesse à l'initiative du Gouverneur de la province de Namur concernant une réflexion sur la mise en place d'un projet d'entreprise de formation par le travail (EFT). La rencontre s'est déroulée en présence de l'Intendant de la Liste Civile, du Président de la Donation Royale et des Gouverneurs des provinces de Namur et de Hainaut. Une visite de l'ancienne ferme du moulin a également été effectuée.
Excellent sujet à propos de cette propriété mal connue de la Donation Royale !
RépondreSupprimerMême s'il n'y a jamais résidé, le Roi Albert 1er était très attentif au bien-être des habitants de Villers-sur-Lesse.
Le 21 octobre 1910, le Roi écrit personnellement à Georges Helleputte, ministre de l'Agriculture et des Travaux Publics :
" Une route de l'Etat traverse la commune de Villers-sur-Lesse. Depuis longtemps, les habitants se plaignent de l'état déplorable de cette route et du fait qu'elle nuit par sa mauvaise construction à l'écoulement des eaux.
Quand je me trouvais à Ciergnon, j'ai plusieurs fois été sollicité de m'intéresser à la réfection de cette route..."
Cette demande du souverain fut rapidement exaucée car dès le 14 novembre suivant, le Roi remercie le ministre d'avoir approuvé le cahier des charges relatif à cette voie de communication.
Très intéressant historique sur un château qu'on connaît très peu, vu qu'il n'a été habité que pendant quatre années par des membres de la famille royale. Si la Donation Royale avait la bonne idée d'y aménager des gîtes ou chambres d'hôtes, je suis certain que cela aurait du succès et renflouerait les caisses de la Donation Royale qui en a bien besoin...
RépondreSupprimerBonne idée Petit Belge, la Donation Royale est donc déficitaire ? Je constate que les déficits sont partout de nos jours.
RépondreSupprimerMerci Damien pour ces quelques citations.
Bonjour Valentin
RépondreSupprimerj'aimerais tellement entrer dans ce chateau et y faire un tour,explorer ses chambres et me depayser ,,,Je suis une grande fan des chateaux .
Je ne sais pas si la reine Paola aime la chase pour s'y rendre...
Bonne fin de semaine.
Amicalement
Serar
Réponse à Pierre-Jean : oui, cela fait quelques années que la Donation Royale connaît des problèmes financiers...et c'est le gouvernement fédéral qui éponge ses dettes. Lors de la Donation Royale, Léopold II avait précisé que les biens qu'il offrait ne pouvaient être vendus. Mais les propriétés construites ou acquises ensuite peuvent être vendues ; c'est ce qui s'est passé avec la Villa Royale d'Ostende construite sous le règne du roi Baudouin et qui accueille aujourd'hui un centre de vacances pour enfants atteints d'un cancer.
RépondreSupprimerbonsoir
RépondreSupprimerjoli résumé sur le château, mais sur la famille Desandrouin(s), il reste de grosse lacune.
1) le château est bien sur Villers sur Lesse (Lesche) entité de Rochefort.
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2)Gédéon suivant madame Douchamps-Lefévre serait acheté en 1758 par Jacques Desandrouin dit Jean Jacques, un des créateur de la compagnies d'Anzin en 1757.
mais mes propres recherches me donne bien 1733 en février.
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3) les Colnet sont déjà en Argonne avec les Des Androuins bien av 1625, mes recherches me donnent ici une date en 1549 (acte de naissance avec une de Condé pour maman!!!!)
la branche de cette famille est celle connue à Leernes (verrerie de la joncière de Hourpe en 1457 et qui plus tard iront en partie sur Anvers-Bruxelles et les environs de Bousval en Brabant. Ils venait de la Thiérache française.
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5) Julie Cornélie est votre Juliette Desandrouin fille de Pierre Benoit Vicomte en 1769, Julie est Comtesse par mariage.
le couple Hilarion Julie eu quatre enfants et pas deux comme presque toujours cité voir parfois trois avec Clara morte à 18 ans, l'enfant qui est toujours oublié est mort en exode près de Cologne a moins de 2 ans (je pense a +- 6 mois, lors de la révolution de 1789 en Belgique.)
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6)Autre grosse erreur, et toujours recopiée
Jacques, dit Jean-Jacques épouse bien la demoiselle Houelle dont il eu, deux enfants, un fils Pierre Jacques Gédéon Desandrouin Vicomte en 1763 par ordre de primogéniture,
la maman meurt de suite de ses couches d'une fille et l'enfant également.
Jean-Jacques, est seulement vicomte en 1739 et
après son mariage avec madame le Tyran
pas de VILLERS SUR LESSE COMME TOUJOURS ÉCRIT
mais bien de Villiè, Chambly etc en Normandie,volontairement je ne donne pas le lieu complet.
Madame la Vicomtesse Desandrouin meurt à Bar le Duc, sa maison reste visible.
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Pour la donation royale et le rachat aux de Cunchy, cela est aussi beaucoup plus compliqué que votre version, mais nous somme tenu par le respect de la famille royale.
Une membre dirions nous éloignée des Cunchy peu encore en parler.
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Après plus de 35 ans de recherche sur la famille je rigole bien souvent sur les copier coller éternel vu sur les Desandrouin.
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Petit rappel:
Gédéon Desandrouin, Écuyer seigneur d'Heppignies en 1707, ou il ne demeurera jamais mais en est bien le vrai SEIGNEUR EN 1708, du Longbois en partie 1710, Lodelinsart, jamais il ne fut le seigneur, (voir la famille Van de Leenne) mais de la Coustrerie de Walcourt qui détient une partie de Lodelinsart a partir de 1714,y compris CASTILLON ET FONTENELLE, Vicomte en novembre 1733 mort en 1735.
Son épouse meurt en 1741 également à Lodelinsart.
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JEAN-JACQUE ÉCUYER, épouse Houelle de la Pommeraye en 1732 veuf en 1735, épouse à Condé sur Escaut en 1736 Madame le Tyran dont au moins sept enfants. Dont Pierre Benoit Écuyer et vicomte comme Jean-Marie Stanislas en 1769
celui-ci (JMS) sera marquis en 1789 et couronné en 1791 mort à Fresnes sur Escaut ou sa tombe est encore visible et une partie du château.
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Pour Julie et pierre Benoit voir église de Villers sur Lesse, leurs tombes placée vers 1885 par les Cunchy.
Bien sur comme certain moi aussi je voudrais le revoir ce château en libre accès, il est quand même un bien payé avec l'argent des contribuables. je me souviens l'avoir vu il y a 46 ans. Hé oui et je demeure dans un bien de cette famille Desandrouin.
un cordial merci pour le rappel sur ce château.
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DESANDROUIN
4)
Question à Anonyme : comme vous semblez bien informé, savez-vous à quoi sert aujourd'hui le château de Viller-sur-Lesse? Est-il loué?
RépondreSupprimer<>
RépondreSupprimerS'il est vrai que je connais cette famille Desandrouins_Cunchy et consorts, il me reste des lacunes sur les actuelles fonction réservée au château.Les Desandrouins en disposaient plus de 15 en Belgique.
Simplement parce que je ne suis pas en accord, sur la version de la dite vente, du château à la famille royale de l'époque.La loi nous interdit de cité l’information sur le sujet.
Cette demeure est depuis plus de 25 ans le lieu de réunion (criée)lors de la vente des bois du domaine royale et parfois un rendez vous de chasse, des personnes qui touche la famille royale, parfois une où l'autre réunion de plaisir. je ne pense pas a de la location, qui je pense serait interdite dans les biens de notre famille royale.
Pour le reste, il ne sert a plus rien de bien concret. Alors, que comme Vêves (autre bien des mêmes familles) il peut devenir un lieu de visite de cette famille et je veux bien en devenir le guide. Si la famille de Liedekerke-Beaufort-Desandrouins à Vêves comme lieu de mémoire. Pourquoi ne pas le faire pour les Desandrouins-Cunchy, à Villers.
La Belgique oublie que Villers est également le domicile (Pierre Benoit Desandrouins) de celui qui fera le partage des biens communaux du namurois entre 1767 et 1775.
Que les Pères et grand-père, frères et sœurs sont dans les premiers industriels du pays, dans le secteur du verre, du charbon, la métallurgie et les banques.
Les liaisons familiale de cette famille sont
Les Desandrouins-de Condé.
Les Viron Trazegnies -Desandrouins
Les fenal(franeau, Monge, Desandrouins
la même devenue épouse Hannecart dit de Brifeoil
les Liedekerke-Beaufort-Desandrouins de Villers- Vêves
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les Hannetaires, les de Cunchy, les de Baillencourt-Courcol,
les comtes d'Espinois-Desandrouins- Georges,
et bien d'autre liée au Givenchy et a la famille de Liliane de Bettencourt de l'Oréal, par l'achat du premier bien des Des Androuins connu vers 1300 à Azenne en France,devenu Azanne-Soumazanne.
Reste le Desandrouin-de Maillard de Landreville et leur chateau de Jandun. Devenu veuf il épouse en 2eme noce une de Vaucleroiou Vaucleroy (la maison est aussi visible a Charleville Mézières) liée au directeur de chez Delhaize. Liaison qui nous conduit au famille de Marezt de Bâallon-Brouenne et de Huy. mais également aux tisseurs Picart de Sedan et des Beaulieu en Picardie.
Voilà à quoi peu servir ce château pour un rappel des activités de toutes les branche de cette famille Desandrouins-Cunchy.
bien sur reste la famille Mac Nény et la liaison avec les de Stassart de l'époque autrichienne en Belgique avant 1794,
bon je fini car je suis parti pour faire un grand tour dans le passé.
cordialement et bonne lecture,
Desandrouins
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Notre Roy est aussi venu à Villers ou j’eus le plaisir de parler avec lui (à l'époque encore prince)
Commentaires précédents d'un "anonyme", mais je ne connais à ce jour qu'une seule personne dont les propos tenus sur la famille Desandrouins sont précis et non contredits par les actes d'état civil ou les titres de propriété que j'ai pu vérifier ces deux dernières années... J'habite également dans une maison qui appartenait à la famille Desandrouins, ou plus précisément aux consorts Cazin et Desandrouins. Je souhaite en apprendre plus sur cette famille, qui a aussi été importante pour mon village.
RépondreSupprimerComment contacter M. J-M A. ?
que de souvenirs dans ce chateau ! j'ai eu la chance d'y faire par deux fois un camp patro !
RépondreSupprimerEn réponse à Anonyme25 août 2011 à 23:08
RépondreSupprimerJe fais également des recherches sur la famille Desandrouin. Seriez-vous intéressé de confronter nos recherches.
hanon.pascal (ath) gmail.com
Bonjour,
RépondreSupprimerLes chemins "Donation Royale" de Mont-Gauthier sont' ils accessibles aux randonneurs sexagénaires respectueux des propriétés...
Mon arrière arrière grand-père, Désiré GOBLET (1842-1932), fût régisseur des Comtes de Cunchy à Villers-sur-Lesse pendant 18 ans ; puis comptable et directeur de la filature "Le Mérinos" à Leffe-Dinant.
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