Le 5 février 1982, le roi Léopold III s’envole de Bruxelles pour le Kenya, avec sa fille la princesse Esméralda et son secrétaire, le colonel baron Philippe van Caubergh. Ce voyage est l’avant-dernier pour le souverain puisqu’il se rendra encore en février 1983 au Sénégal avec sa fille cadette.
Le lendemain, le 6 février 1982, sa petite-fille Marie-Astrid de Luxembourg, dont il est également le parrain, se marie civilement puis religieusement avec l’archiduc Carl-Christian d’Autriche. Le roi Léopold III a été invité au mariage, mais il a préféré décliner l’invitation. La crise entre « Laeken » et « Argenteuil » a également eu des incidences sur les relations entre l’ex-Roi des Belges et la famille grand-ducale.
Mais voilà que Marie-Astrid et son époux ont choisi le Kenya comme voyage de noces...
Le lundi 15 février, au Serena Beach de Mombasa, le hasard fait bien les choses. Dans ses notes de voyages, le roi Léopold III indique : « Rencontrons à l’hôtel Astrid et Christian de Habsbourg en voyage de noces ! ». Le roi ne s’épanche pas vraiment, mais ses carnets de voyage servent avant tout à mentionner ses faits et gestes, indiquer les endroits qu’il découvre, la faune et la flore qu’il observe et les personnes qu’il rencontre.
La dernière fois qu’ils se sont vus, ou plutôt entraperçus, ce fut lors des funérailles de la reine Elisabeth en 1965. Marie-Astrid avait alors onze ans et avait été emmenée avec son frère Henri aux obsèques de son arrière-grand-mère.
Le mardi 16 février 1983, ils se revoient, dînent à l’hôtel et assistent ensuite à une course de crabes animée par le manager du Senera Beach. Le lendemain Marie-Astrid et Carl-Christian viennent dire au revoir au roi Léopold et à sa fille qui prennent ensuite l’avion pour Nairobi. On imagine que cette rencontre fortuite n’a pu que faire plaisir à l’ancien roi et à sa petite-fille. Un an et demi plus tard, la princesse Marie-Astrid assistera aux funérailles de son grand-père en l’église Notre-Dame de Laeken…
Source :
- Léopold III (2004), Carnets de voyages. 1919-1983, Bruxelles, Éditions Racine, pp. 496-497
Merci Valentin pour cet article aussi original qu'intéressant !
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