Après son mariage avec Elisabetta Maria Rosboch von Wolkenstein le 5 juillet 2014 à Rome, le prince Amedeo souhaitait s'établir en Belgique auprès de ses parents. Détenteur de plusieurs diplômes et fort d'expériences professionnelles à New York, la presse a indiqué il y a peu que l'aîné de la princesse Astrid travaillait désormais pour McKinsey & Company à Bruxelles. Il s'y occupe de la stratégie financière des grandes entreprises. Mais la presse a davantage parlé ces derniers jours de son renoncement à ses droits de succession.
« Les pouvoirs constitutionnels du Roi sont héréditaires dans la descendance directe, naturelle et légitime de S.M. Léopold, Georges, Chrétien, Frédéric de Saxe-Cobourg, par ordre de primogéniture.
Sera déchu de ses droits à la couronne, le descendant visé à l'alinéa 1er, qui se serait marié sans le consentement du Roi ou de ceux qui, à son défaut, exercent ses pouvoirs dans les cas prévus par la Constitution.
Toutefois il pourra être relevé de cette déchéance par le Roi ou par ceux qui, à son défaut, exercent ses pouvoirs dans les cas prévus par la Constitution, et ce moyennant l'assentiment des deux Chambres. »
Article 85 de la Constitution
Comme le précise l'article 85 de la Constitution, le consentement officiel du Roi au mariage d'un Prince ou d'une Princesse de Belgique est nécessaire pour ne pas perdre sa qualification dynaste. Et comme tout acte du Roi doit être contresigné par un Ministre, l'assentiment du Gouvernement est donc naturellement requis. Cette disposition avait été introduite en 1891 à la demande du roi Léopold II. La perte des droits de succession du prince Amedeo remonte donc au 5 juillet 2014, mais sa position était alors floue. Face à un gouvernement en affaires courantes, on pouvait s'attendre à une régularisation a posteriori du mariage, ce que la Constitution n'interdit pas. Ce fut d'ailleurs le cas pour le mariage de ses parents. En effet, non-dynaste lors de ses noces en 1984, la princesse Astrid n'avait pas dû obtenir cet aval officiel. Mais en 1991, suite à l'abrogation de la loi salique, un consentement a posteriori avait été accordé afin que la princesse Astrid et ses enfants puissent intégrer l'ordre de succession au trône.
Mais la presse a fait savoir que le prince Amedeo n'avait pas souhaité obtenir de consentement pour son mariage et qu'il était sorti de son plein gré de l'ordre de succession, une manière pour lui de renoncer à tout rôle officiel et de mener une vie libre de toutes contraintes. C'est la première fois qu'un membre de la famille royale prend une telle décision. Naturellement, la descendance du prince Amedeo ne sera pas dynaste. Le titre de Prince de Belgique et le prédicat d'Altesse Royale n'étant pas liés au caractère dynaste d'un membre de la famille royale, le prince Amedeo conserve donc ce titre et ce prédicat qu'il transmettra à ses enfants en plus de ses titres autrichiens. En ce qui concerne son épouse, celle-ci ne porte pas le titre de Princesse de Belgique en son nom propre. Un arrêté royal de 1991 a mis fin à l'attribution automatique du titre aux conjoints des membres de la famille royale. Il appartient donc de la nommer « Princesse Amedeo de Belgique ».
Le Soir Magazine |
La presse, notamment Le Soir Magazine, ont rapporté que le prince et la princesse Amedeo avait emménagé au sein du Domaine du Stuyvenberg, à quelques mètres seulement de la Villa Schoonenberg occupée par la princesse Astrid et le prince Lorenz. Ce domaine abrite également le Château du Stuyvenberg, demeure des reines Elisabeth puis Fabiola, ainsi qu'une ferme-château et des dépendances. Et c'est l'une d'elles qui abrite désormais le foyer du couple princier. RoyalementBlog a d'ailleurs pu établir qu'il s'agissait à l'origine de remises auxquelles étaient juxtaposées au début du XXe siècle une volière. Il n'est pas impossible que ce bâtiment en briques rouges ait abrité des membres du personnel par la suite. En plus de parcs situés dans le domaine, le prince Amedeo et son épouse peuvent également profiter d'un court de tennis situé non loin de leur demeure.