Une fois avoir gravi l'Escalier d'Honneur, nous arrivons dans la Grande Antichambre. Il s'agit d'une salle aménagée pour la première fois en 1820 sous le roi Guillaume Ier des Pays-Bas. De 1827 à 1829, elle connaît des réaménagements suite aux travaux entrepris afin de doter les lieux d'une plus grande homogénéité : faut-il le rappeler, le Palais Royal est en réalité la réunion de deux anciens hôtels. Sous le régime hollandais, la fonction qui est attribuée à ce lieu est comme Salle du Trône.
Cette photographie d'époque permet d'observer le magnifique plafond à caissons |
Peu après son avènement, le roi Léopold II a choisi d'effectuer de grandes modifications en son Palais dès 1868. A l'instar de nombreux espaces, cette salle connaît à nouveau des transformations, tout comme en 1905 afin de mener à bien le projet qui veut doter le Palais d'une nouvelle façade. D'une longueur de 19 mètres et d'une largeur de 9 mètres, elle donne sur le balcon. L'endroit est occasionnellement utilisé, comme en janvier de cette année lors de la cérémonie des voeux Nouvel An organisée au profit des représentants des institutions européennes. C'est dans la Grande Antichambre que le couple royal et les ducs de Brabant ont salué les personnalités les plus importantes comme les présidents du Parlement, du Conseil et de la Commission. Les autres invités avaient quant à eux été présentés dans le Salon du Penseur.
(© Antonio José da Conceição Ponte/tous droits réservés) |
Frise sur laquelle on peut retrouver le monogramme du roi Léopold II (© Antonio José da Conceição Ponte/tous droits réservés) |
Aujourd'hui, la découverte de cette salle se fait sous le regard du prince Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha (futur Léopold Ier) et de sa première épouse, la princesse Charlotte de Galles. Les deux portraits sont dus à l'Anglais George Dawe et datent très certainement de 1816, année du mariage. Léopold apparaît en uniforme de feld-maréchal de l'armée britannique, affublé de son sabre et de diverses décorations comme le grand cordon et la plaque de chevalier du prestigieux Ordre de la Jarretière ainsi que la croix de chevalier grand-croix de l'Ordre militaire du Bain. Son épouse, qui est décédée quelques temps après avoir donné un garçon mort-né en 1817, porte une robe de velours noir et un châle brodé sur fond écarlate.
(© Antonio José da Conceição Ponte/tous droits réservés) |
(© Antonio José da Conceição Ponte/tous droits réservés) |
Sous le règne de Léopold II, d'autres tableaux, de taille plus modestes, étaient visibles : les parents de Léopold, le duc et la duchesse François de Saxe-Cobourg-Saalfeld, ainsi que le duc et la duchesse de Kent, le beau-frère et la soeur (née princesse Victoire) du premier roi des Belges, parents de la future reine Victoria. Ces tableaux se trouvent aujourd'hui dans la Salon Cobourg.
De toujours aussi bons articles. Merci.
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