La 673e édition de la Schueberfouer se clôturera ce mercredi 11 septembre. L'occasion d'évoquer ce rendez-vous festif luxembourgeois et de présenter des archives datant de septembre 1988.
Cette foire (« Fouer » en allemand) a été créée par une charte du 20 octobre 1340 de Jean Ier (1296-1346), dit l'Aveugle, comte de Luxembourg et roi de Bohême par mariage. Devant se dérouler à l'origine huit jours durant, dont le début est fixé en relation avec la Saint-Barthélemy le 24 août, la foire était initialement située au Schuedbuerg sur le plateau du Saint-Esprit. C'est d'ailleurs de ce lieu que proviendrait le nom de la foire, même si pour certains il est à rapprocher du terme allemand « Schober » désignant un endroit couvert pour stocker le foin. Ce marché placé au carrefour d'une importante route du commerce de l'Europe s'est ensuite appelé « Schuedbermis », puis « Schuebermëss » et enfin « Schueberfouer ».
(© G. Mirgain/Collection privée Valentin Dupont) |
Ce grand marché, rejoint par la suite par un marché de bétail, a gardé sa forme originale jusqu'à la Révolution française. Si ce n'est qu'en 1610 cet événement a déménagé au Limpertsberg car le site était devenu trop petit. A partir du XVIIIe siècle, la foire a commencé à prendre les habits d'un lieu d'amusement avec notamment des jeux d'adresse et des concerts. En 1893, afin de permettre l'urbanisation du Limpertsberg, la foire a pris ses quartiers au champ du Glacis, lieu qui accueille encore aujourd'hui la Schueberfouer.
(© G. Mirgain/Collection privée Valentin Dupont) |
Avec les années, la foire s'est étoffée et modernisée, si bien qu'elle est considérée aujourd'hui comme l'une des plus importantes d'Europe, accueillant en moyenne deux millions de visiteurs. Depuis plusieurs décennies, elle fait également le bonheur des jeunes générations de la famille grand-ducale. C'était le cas en septembre 1988 pour Guillaume, Félix et Louis, emmenés par leurs parents, le grand-duc héritier Henri et la grande-duchesse héritière Maria-Teresa. Accompagnés de leur oncle Guillaume, les petits princes avaient pu compter sur la présence de Marie-Christine et Imre, leurs cousins (enfants de la princesse Marie-Astrid et de l'archiduc Carl-Christian). Sans oublier la princesse Pierre Galitzine (née archiduchesse Maria-Anna), vivant alors au grand-duché avec sa famille, qui avait emmené ses filles, Xénia, Tatiana et Alexandra. L'occasion bien sûr de profiter des manèges en toute insouciance.
(© G. Mirgain/Collection privée Valentin Dupont) |
Merci Valentin pour ce reportage sympathique et fort bien illustré !
RépondreSupprimerDamien
Comme elle était belle ,Maria Teresa!Elle a toujours beaucoup de charme,bien sûr,mais les années sont parfois bien ingrates........!
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